Entre le bruit du vent, le ressac des vagues et les équipements à bord, nos oreilles peuvent être soumises à des niveaux sonores qui, sur le long terme, nuisent à notre audition. Tout cela met en lumière l’importance de la prévention auditive dans la pratique de la voile, et pourquoi protéger son audition est essentiel pour profiter pleinement de ce sport, sans conséquences irréversibles sur santé auditive.
Les risques auditifs dans la pratique de la voile
En mer, le bruit ambiant peut être bien plus élevé que ce que l’on pourrait penser. Le vent, élément indispensable à la pratique de la voile, est aussi l’un des principaux coupables en matière de nuisance sonore. Lorsqu'il souffle à grande vitesse, il peut générer des niveaux sonores atteignant jusqu’à 85 décibels, ce qui correspond à la limite où l’audition commence à être mise en danger lors d'expositions prolongées. De plus, le ressac des vagues, particulièrement lors des tempêtes, peut ajouter à cette cacophonie. Ces conditions météorologiques particulièrement rudes favorisent le développement de certaines pathologies comme l’exostose de l’oreille plus communément appelée « oreille du surfer ».
À cela s’ajoutent les bruits des différents équipements présents à bord des bateaux. Que ce soit les voiles, le gréement ou encore les outils électroniques, ces bruits forment une pollution sonore qui, cumulée, peut dépasser les 100 décibels et ainsi affecter les capacités auditives des marins.
Malheureusement, ces bruits ne sont pas sans conséquence. L’exposition prolongée à des niveaux sonores peut entraîner une perte auditive irréversible, des acouphènes (sifflements dans les oreilles) ou encore une hyperacousie, un trouble où certains sons deviennent insupportablement forts. Si ces dommages ne sont pas détectés et pris en charge rapidement, ils peuvent sérieusement affecter la qualité de vie, tant sur l’eau que sur la terre ferme.